Article de blogue
This is America
Cette année 2020 marquera sans doute nos esprits à tout jamais. De l’est à l’ouest, nos deux supers puissances préférées – les États-Unis et la Chine – nous offre un spectacle sans précédent…le Racisme et la Pandémie comme réveil collectif. Deux fléaux qui ont cela en commun de se propager comme la peste dans le corps et la conscience des gens.
Alidor & Associés revient donc sur ces émeutes qui remettent en question nos habitudes de vie et les privilèges chers à certains.
Vous le savez surement, de nombreuses émeutes ont éclatées dans un premier temps aux États-Unis suite à la mort de Georges Floyd fin mai 2020. Ce noir américain arrêté par des policiers de toutes les couleurs bien sûr, mais assassiné sous le poids du genou d’un policier blanc rempli de compassion et de tendresse meurtrière pour sa victime. Quoi de plus banal aux États-Unis…
Ou comment passer d’Obama à Trump...du tiède au froid préhistorique…
Pour ensuite l’escalade,
l’engrenage,
le tourment de l’âme noire qui s’embrase finalement à l’été 2020.
Et le genou du premier Ministre du Canada Justin Trudeau, sur le sol en signe de solidarité aux manifestants et du hashtag #BlackLivesMatter.
Les statues elles aussi meurent, symboles de l’histoire coloniale et du passé esclavagiste des plus grandes nations, attaquées, déboulonnées de leurs socles. Cloitrées comme la Statue de Churchill à Londres dans un bunker – afin de protéger ces statues que l’on ne saurait voir.
Alors, comment libérer la parole sur un sujet aussi sensible que celui-ci car soyons clair. Tant de choses ne valent pas d'être dites. Et tant de gens ne valent pas que les autres choses leur soient dites. Cela fait beaucoup de silence disait Henry de Montherlant.
Ce même silence qui nous étouffe en sourdine alors que nous n'en pensons pas moins.
Les pertes répétées des plus grands leaders de la communauté noire ont finies par atteindre le nerf à la racine. On compte parmis les disparitions soudaines et violentes Martin Luther King, Patrice Lumumba, ou encore Nelson Mandela emprisonné pas moins de 25 ans. Et nous ne parlerons même pas du 35ème président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy pourfendeur des sociétés secrètes et de leur monde de privilégiés dont nous ne citerons pas le nom ici, de peur qu’elles ne viennent hanter nos nuits…
Sans modèles, ni repères sur lesquels s’appuyer, sous représentés dans les médias. Mal représentés dans l’industrie de l’agro-alimentation comme ces deux grandes marques célèbres – Uncle Ben’s & Aunt Jemina – qui auront dû attendre plus de 100 ans d’utilisation pour enfin être repensés. Pour possiblement tenter de chasser de l’inconscient collectif cette perception coloniale et post-esclavagiste alimenter par l’aliment.
De même, la communauté noire a aussi un gros travail a effectuer sur elle-même. L’un des premiers pas serait de s’affranchir du regard de la classe dominante en s’organisant comme les communautés juives, ou chinoises par exemple afin de prendre en main enfin son destin.
Combattre ainsi les démons du passé en participant activement à l’évolution des mentalités par le moyen du vote entre autres. Une nouvelle classe de leaders noirs devraient d'ailleurs rapidement émerger de toute cette cacophonie.
Il va sans dire que dans un contexte où la guerre civile est proche dans les pays où le racisme est le plus flagrant. Ces « riots » d'un nouveau genre exacerbent les tensions et créent, on aurait pu s’en douter, une recrudescence d’agressions et de meurtres raciaux.
Mais la vie n’est-elle pas faite de noir, de blanc, de jaune, de vert tel un spectre de couleur sur une charte pantone… ?!